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Carte à puce : une idée simple qui a révolutionné notre quotidien

Carte à puce : une idée simple qui a révolutionné notre quotidien
Carte à puce : une idée simple qui a révolutionné notre quotidien

Mettre une puce sur un rectangle en plastique peut paraître simple. Mais de nombreux travaux d’intégration ont été nécessaires pour faire fondre le composant dans son support. 

Cette petite carte de quelques centimètres de côté et moins d’un millimètre d’épaisseur, en PVC ou en polypropylène, a réussi à transformer les relations entre les personnes et les entités commerciales, financières, judiciaires, administratives… En l’espace de quelques décennies, la carte plastique est devenue une interface conviviale, simple à utiliser entre les hommes et les organisations et va vite devenir un moyen de paiement incontournable. 

Dès 1947, une mémoire portative est décrite par un ingénieur britannique : un substrat en bakélite sur lequel sont imprimées de très fines pistes de cuivre qui, sous l'effet d'un courant important, se volatilisent irréversiblement, créant un effet mémoire. Il est question, à l'époque, de 64 bits.

Pour beaucoup, l’histoire commence en 1974 avec l’invention par Roland Moreno de la carte à mémoire mais elle n’oublie pas les autres contributeurs comme le français Michel Ugon, qui a breveté la carte à microprocesseur en 1977, l’allemand Jürgen Dethloff chez Giesecke & Devrient qui inventent une carte automatique, l’américain Paul Castrucci chez IBM, ou encore le japonais Kunitaka Arimura.

Tout l'intérêt de la carte à puce est de contenir des données sécurisées sur une carte facile à utiliser. Pour cela, la puce comprend une mémoire (mémoire vive et mémoire morte) permettant de stocker des informations, un microprocesseur permettant de les traiter (protection, lecture et modification) et une interface entre la carte et un appareil capable de lire ses données. 

Les premières cartes à puces (cartes de téléphone et de stationnement) étaient dites «passives» : toutes les opérations étaient effectuées par le lecteur extérieur. Le perfectionnement des microprocesseurs a permis aux cartes à puce de disposer de davantage de capacités  - notamment des fonctions de cryptage -, les rendant «actives».

Les applications de la carte à puce se sont multipliées au fil des années, elle est devenue omniprésente dans notre quotidien : carte de paiement (cartes téléphoniques, cartes bancaires), cartes de fidélité, cartes d'identification (cartes SIM, cartes de transport, badges sécurisés).
Si la lecture de la carte nécessite encore souvent un lecteur dédié (les terminaux de paiement électronique par exemple), la tendance est au « sans contact » : carte et terminal échangent leurs informations grâce à un signal radio, d'une portée allant de quelques centimètres (technologie NFC) à une dizaine de mètres (RFID).

Parallèlement, l'usage des cartes à puce s'étend aux documents administratifs sécurisés, tels que les cartes d'identité, passeports, visas, permis de conduire..., tandis que les fonctionnalités permises par les puces des smartphones ne cessent de se développer (terminal de paiement, flashcodes...). Avec la mise en place de ce que l'on appelle «l’internet des objets», ce ne sont plus seulement les téléphones mais aussi d'autres objets du quotidien qui bénéficieront des capacités multiples des puces électroniques. 
En 2015, près de 8,8 milliards d’exemplaires de cartes à puce sont fabriqués dans le monde !La puce n'a cessé de progresser, de nombreux efforts ont été faits pour miniaturiser la partie visible, mais aussi la plaque de contact dessous. Aujourd'hui, les puces sont beaucoup plus performantes, avec des caractéristiques de sécurité plus avancées.